La conciencia del paso del tiempo y del inevitable advenimiento de la muerte nos eleva sobre el resto de los vivientes. Somos los reyes de la creación.
¡Tic, tac! ¡Tic, tac! El tiempo se nos agota y... ¿acaso obtuvimos algún fruto cuando eramos jóvenes? ¿Lo lograremos ahora que hemos alcanzado la madurez?
No contestes. El tiempo se ha acabado.
L'ENNEMIE
Ma jeunesse ne fut qu'un ténèbreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mont jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilá que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?
-Ô douleur! Ô douleur! LE TEMPS MANGE LA VIE,
Et l'obscur ennemi qui nous ronge le coeur,
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
(1854 - 1855)
Les fleurs du mal es un poemario pretendidamente transgresor. Este poema es buena muestra de ello, ya que se inspira en los rituales y oraciones de la religión de un grupo de jóvenes que antes de 1848 rendían culto a Satán, aunque es también heredero de la tradición romántica que Milton y su The Lost Paradise representa.
LES LETANIES DE SATAN
O toi, le plus savant et le plus beau des Anges.
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
O Prince de l'exil, à qui l'on fait tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort.
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guèrisseur familier des angoises humaines,
O Satan, prends pitié de ma longue misére!
Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis.
O Satan, prends pitié de ma longue misére!
O toi qui de la Mort, tu vieille et forte amante,
Engendras l'Espérance, -une folle charmante!
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Toi que fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Tou qui sais en quels coins des terres envieuses
Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Toi dont l'oeil clair connaît les profonds arsenaux
Où dort enseveli le peuple des métaux,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Toi dont la large main cache les précipices
Au somnambule errant au bord des édifices,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os
De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre,
Nous appris à mèler le salpêtre et le soufre,
O Satan, prends pitié de ma longue misére!
O Satan, prends pitié de ma longue misére!
Toi qui poses ta marque, ò complice subtil,
Sur le font du Crésus impitoyable et vil,
Sur le font du Crésus impitoyable et vil,
O Satan, prends pitié de ma longue misére!
Toi qui mets dans les yeux et dans le coeur des filles
Le culte de la plaie et l'amour des guenilles,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
Báton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
O Satan, prends pitie de ma longue misére!
PRIÈRE
Gloire et louanga á toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l'Enfer, où, vaincu, tu rèves en silence!
Fais que mon âme un jour, sous l'Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l'heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s'èpandront!

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